Céréales Le blé dans le vert
Les prix du blé étaient en légère augmentation mardi, en attendant les résultats d’un appel d’offres égyptien un peu plus ouvert que de coutume, qui redonnait un peu d’activité au marché.
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« On a eu un appel d’offres de l’Égypte, c’est ça qui va donner un peu le la sur le marché cet après-midi », a déclaré Arthur Portier, analyste au cabinet Agritel. L’expert estimait cet appel d’offres pour une fois « assez incertain », compte tenu du fait que les Russes, d’habitude insatiables, ont vu leurs prix « bien grimper » la semaine dernière, « et devraient ne plus être compétitifs ».
« Ça devrait probablement se jouer entre du (blé) roumain, de l’ukrainien, de l’américain et du français », estimait Arthur Portier. En attendant ce résultat, les cours restaient dans un canal compris entre 200 et 207,50 €, dans lequel ils sont ancrés depuis le mois d’août dernier.
Concernant la Russie, toujours, les céréaliers ont fait part mardi de leur optimisme pour la récolte de blé d’hiver en 2019, notamment grâce à une augmentation des surfaces des cultures, a déclaré mardi le président de l’Union céréalière Arkadi Zlotchevski, après une année 2018 moins faste que les sommets atteints en 2017.
« Nous pensons qu’il y aura davantage de zones en culture, et à en juger par les conditions des cultures d’hiver, si tout va bien, nous pourrons obtenir plus de 120 millions de tonnes » de céréales, dont 75 à 76 millions de tonnes de blé, a-t-il déclaré, cité par les agences russes.
Une prévision nettement plus conforme aux attentes du marché qui ne semblaient pas prendre au sérieux les estimations dévoilées la veille par le ministère russe.
Le ministre de l’Agriculture Dimitri Patrouchev avait déclaré s’attendre à une récolte de céréales en Russie de 108 à 110 millions de tonnes, dont 67 millions de tonnes de blé.
« Le marché ne croit pas du tout aux 67 millions de tonnes. Si on prend les surfaces et le rendement tendanciel, on est à 75 millions, il n’y a que le gouvernement qui est à 67. Tout le monde a les mêmes chiffres, donc personne n’y croit », déclarait Arthur Portier.
Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé regagnait 0,50 € sur l’échéance de mars, à 205,50 €, et autant sur celle de mai, à 206,75 €.
La tonne de maïs, elle, était stable, reculant de 0,25 € sur l’échéance de mars à 179,25 € et perdait 0,50 € sur celle de juin à 182 €.
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